Le corroyage

Le corroyage c'est l'ensemble des opérations qui aboutissent à une pièce de bois massif dont les quatre faces sont planes, parallèles et perpendiculaires. Cette étape est aujourd'hui généralement réalisée avec des machines et considérée comme ne présentant guère de difficultés et sans intérêt.

A la main c'est très différent, c'est l'une des étapes les plus importantes et les plus difficiles. Importante parce que le corroyage va avoir des répercutions sur tout le reste du travail : les traçages, les assemblages, la finition.

Le corroyage est très physique, il faut maîtriser parfaitement l'affûtage et le réglage des outils, les gestes, même s'ils semblent simples, sont très subtils et demandent un long apprentissage.

Les anciens se contentaient souvent de finaliser complètement trois faces laissant le contre-parement juste dégrossi.

A la main on va commencer par choisir intelligemment ses pièces de bois, on évite les nœuds dans la mesure du possible, surtout aux extrémités. On observe le sens des fibres et les éventuelles déformations de la pièce de bois. On anticipe déjà la réalisation de feuillures, rainures, moulures. Un peu de réflexion et d'intelligence va nous faire économiser beaucoup d'efforts.

Le parement est la face la plus compliquée car on ne dispose d'aucune référence, si possible on choisit une face convexe pour que la pièce repose de façon stable. Avec l'équerre de charpentier je repère les points hauts que je descends avec mon riflard, un Stanley 6 modifié, sa relative longueur permet d'obtenir tout de suite une rectitude appréciable.

Ensuite avec un Stanley 5 1/2 puis 8. je recherche d'abord la rectitude dans la longueur et la largeur, puis je rectifie le gauchissement si je le constate avec les réglets.

Le parement fini on dispose d'une référence pour créer un premier champ, c'est déjà plus facile on vérifie avec une règle et l'équerre.

Pour le deuxième champ et la largeur on dispose des références pour utiliser le trusquin, c'est encore plus facile. Le contre parement c'est du billard on peut trusquiner les quatre côtés.

On n'oublie pas de marquer les champs de référence depuis lesquels tous les autres marquages seront tracés et qui accueilleront éventuellement des moulures.

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